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  • Eva Duquesne

Zoom sur ces nouvelles matières "plastiques"​ BIOSOURCEES, BIOCOMPOSTABLES qui nous séduisent...

Adieu le pétrole et bienvenue à... au casse tête!

Débordée par le plastique - Velizar Ivanov

Merci à Terre-écos qui introduit le sujet dans son article sur les fibres végétales dans le secteur industriel (CULTURE agri n°1).


Une nécessité de trouver des alternatives aux matériaux classiques et réduire notre empreinte écologique mais dans les faits, UN biosourcé que l'on rencontre, c'est ce petit sac plastique "biodégradable" aux reflets amidonnés verdoyants proposé au rayon fruits&légumes conventionnels (et oui, en bio, les F&L sont déjà emballés dans les supermarchés, on marche sur la tête).


Cette poche plus bio, plus écolo qui nous déculpabilise d'avoir encore oublié les petites poches tissu que grand tante nous a cousu quand on s'est mis à prôner le "zéro déchet" au repas de noël dernier ou les papiers krafts réutilisés du marché. Mais ce jour là, on ne les a pas dans le fond du coffre, pourtant on le sait, TOUJOURS laisser un kit de secours du bon écolo dans la bagnole, dans le panier à vélo, dans le sac à dos à côté de l'écocup et des supers couverts en bambou de grand tante (de pâques dernier).

Rentré à la maison, ce sac, enfin, ne va pas dans la poubelle noire qu'on ne jette plus que … 1 fois par mois, check!


On se risque alors à le mettre dans notre lombricompost, élément essentiel préconisé par culture bio pour travailler notre karma du citoyen responsable en appartement.

Pour l'avoir tenté, 6 mois plutard, aprés avoir oublié que JE produisais de l'engrais bio dans mon 25m²,

je retrouve mon petit sac biodégrable quasi intact, tout collé, toujours sa bonne mine amidonnée verdoyante mais renfermant quelques uns de mes vers eisenia entrainés à digérer épluchures, trognons et marc de café en un temps chrono, mais cette fois, asphyxiés, raides morts et bientôt prédigérés par les copains..


Non découragée et ne sachant toujours pas quoi faire de cette preuve de ma désorganisation ( post-it "coffre-panier-ecocup-couvert-sachet kraft-grand tante"), je le jette dan mon bac à compost, symbole de mon ascension sociale, l'acquisition d'un potager...6 mois passent.


Commence alors en ce février chaud 2019, le début des semis sur de belles buttes sandwich, auxquelles il faut ajouter le compost bien mûr. En pleine bataille dans le compost, fourche bêche VS branchages non broyés (nous ferons mieux l'an prochain), levant à bout de bras mon arme alourdie, les efforts fournis sont mis au tapis quand au bout de l'outil, mon sac plastique indemne pend au bout des dents de ma fourche tel le vulgaire papier hygiénique collé au talon aiguille d'un joli mollet apprêté.


Depuis, il a rejoint les peaux d'oranges du sac noir, puis le centre d'enfouissement. ECHEC TOTAL. Ce matin, Inter parle de mon petit sac, du moins de sa cousine la bouteille en PLA... Pour la faire courte, canne à sucre / amidon de maïs / ne se jette pas dans la nature / bouteille compostable mais SEULEMENT par procédé industriel / filière de compostage industrielle qui n'existe pas... Mais nous on fait quoi? Pas le droit en sac jaune car ça perturbe le recyclage classique des plastiques et pas dans la sac noir, ça va de soi!

ET puis…. 1 an après l'acquisition de ce sac, c'est tout. Pas de réponse, pas de solution, le néant.


Alors en attendant, vive les grands tantes qui font des miracles à la machine à coudre. Prévoir le kit de survie dans le coffre, encourageons le retour des consignes et n'oublions pas que le meilleur déchet, c'est celui qu'on ne produit pas...

Pour ceux qui se posent la question, quelques infos sur les matériaux biosourcés .

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